mercredi 13 juin 2012

Claude Brasseur bis



C’est donc la deuxième fois cette année que je retrouve Claude Brasseur dans un jury.

Nous sommes en effet membres du jury du Prix Jean Carmet des vins de Bourgueil (Ouvrage original consacré au vin) aux Journées Nationales du Livre et du Vin de Saumur.

Présidé par Irène Frain et Jacques Puisais, le jury réunit aussi Philippe Faure-Brac, Jacques Charles de Musset, Michel Piot, Jean Miot et Nicolas de Rabaudy.

Cete année, nous avons décerné le prix à L'ivresse des rimes, de Laurent Bourdelas paru chez Stock.

dimanche 10 juin 2012

Ken Payton à Paris


Ken Payton, récompensé par le Heritage Award pour Mother Vine sera à Paris le 28 septembre.

S'il habite la Californie, il tourne actuellement un film documentaire au sujet des terroirs et des producteurs du Languedoc. Une partie a été tournée en mai, et il poursuivra la réalisation au moment des vendanges.

http://reignofterroir.com/2012/06/10/oenovideo-film-festival-honors-mother-vine/

lundi 4 juin 2012

Rendez-vous au 28 septembre !



C'est à Paris, dans les salons du Palais du Luxembourg que se déroulera, le vendredi 28 septembre 2012, la remise officielle des Trophées Cep d'Or Œnovidéo 2012.


Les invités du monde du cinéma, des télévisions, de la production et de la photographie rendront hommage aux meilleures réalisations cinématographiques et photographiques sur la vigne et du vin.

A cette occasion, il sera organisé une dégustation de vins d'exception. Invitation sur demande à 
oenovideo@mail.oeno.tm.fr.

dimanche 3 juin 2012

Palmarès et mentions spéciales

On trouvera ci-dessous le palmarès du 19ème Festival Oenovidéo.

Il faut retenir en outre que le Grand Jury, présidé par Claude Brasseur, a choisi de décerner deux mentions spéciales.



La première récompense l'engagement d'un immense artiste au service de la cause du vin, et distingue le film de Sow Slony "Grenouille d'Hiver" avec Gérard Depardieu.

La seconde, la mention spéciale Patrimoine, a voulu prendre en compte l'intérêt de certains films pour les patrimoines vitivinicoles (chers à Winetourisminfrance.com), la difficulté de leur protection, le risque de leur disparition, les problèmes liés à leur transmission...

La mention récompense le long métrage de Ken Payton "Mother Vine" relatif aux risques de disparition de certains des plus authentiques héritages vitivinicoles du Portugal...

D'autres films présentés s'intéressent à cette préservation des patrimoines, qu'il s'agisse des vignobles de montagne (Un vignoble héroïque), d'une cantina menacée par les évolutions de l'urbanisation (Isola, là où l'on parle le langage de Bacchus, sur le Cantine Isola à Milan), de pratiques naturelles de viticulture (L'esprit du vin, le réveil des terroirs)...

Trophée Spécial du Grand Jury : Terra d'Oportunitats
Trophée du Meilleur Long Métrage : Les Cabotines
Trophée du Meilleur Court-Métrage : Amsterdam
Trophée de la Meilleure Image : Rupi del Vino
Trophée du Meilleur Scénario et de la Mise en Scène : El Camino del Vino
Trophée du meilleur film Promotion des Ventes : Vins Vaudois, un instant de séduction
Trophée du Meilleur Film décerné aux Professionnels : La science et le vin, un nouveau pacte

Tout le palmarès ICI

Un Peau Rouge à Aigle

Dernière dégustation avec Nicolas Bourassin, professeur à SEG à Leysin-Montreux, dans son Oenothèque du Château d'Aigle.


Gamaret, issu d'un croisement de gamay et de reichensteiner. Un cépage qui a de la couleur, d'où son nom. Bouteille produite par Jean-Marc Guillard.  Une expression d'artiste assez attachante. La bouche, avec une trame tannique assez fondue, est mieux dessinée que le nez, complexe. 


L'étiquette est un portrait de Gainsbourg, oeuvre du vigneron.

Défendre la vino-diversité

Laurence Chesneau-Dupin est directrice culturelle du futur Centre Culturel et Touristique du Vin à Bordeaux.

Pourquoi es-tu au festival Oenovideo ?
Je suis là pour apprendre, découvrir et voir quels sont les films qui pourraient être présentés éventuellement dans le Centre - mais aussi rencontrer des passionnés, amateurs ou professionnels du vin avec lesquels on peut envisager beaucoup de projets. Et comme le Festival a la bonne idée de se transporter à chaque édition dans une région différente, c'est la possibilité de découvrir à chaque fois un nouveau vignoble.

Le festival Oenovidéo pourrait venir à Bordeaux ?
Ce serait très intéressant qu'il vienne à Bordeaux quand le centre Culturel sera créé, ou pourquoi pas avant, comme un événement de préfiguration. C'est à voir, c'est envisageable.

Quels sont les rapports actuels du futur Centre avec l'image, l'image photo, ou l'image de film ?
Dans le Centre Culturel, nous allons nous-mêmes produire un grand nombre d'images, puisque ce sera un lieu très vivant avec beaucoup d'audiovisuel, des jeux, des médias très participatifs, parfois ludiques. Ce seront des programmes que nous allons commencer à élaborer sur la base du projet scientifique, qui est finalisé. Par ailleurs, nous aurons un auditorium et une médiathèque qui peuvent être des lieux de diffusion pour des productions venant d'ailleurs et méritant d'être diffusées largement. Nous aurons une équipe intégrée et on veillera à diffuser largement ce qui se passera au Centre, sur internet et les réseaux sociaux. D'autre part, on travaillera en partenariat avec tous ceux qui oeuvrent à faire connaître les dimensions culturelles du vin, festivals, télévisions, lieux de recherche... On ne prétend pas faire tout tout seuls.

Il faut rappeller que le Centre ne limitera pas ses centres d'intérêt à Bordeaux, à La Gironde, à l'Aquitaine...
L'idée est que le vin est une culture partagée, et le Centre en rend témoignage - au-delà des identités des terroirs - avec une vision panoramique qui donne du sens à la richesse et à la diversité de toutes ces cultures, de toutes ces civilisations du vin.
Nous sommes des défenseurs de la vino-diversité

Un Prix pour Un vignoble héroïque


Le Prix ANEV/Adelphe de la meilleure action d'intérêt général est décerné à « Un vignoble héroïque », film consacré au maintien et à la restauration des vignes de montagne autour du Mont-Blanc. 

Le Jury ANEV/Adelphe veut reconnaître ainsi les initiatives qui non seulement valorisent ces patrimoines ruraux, mais sont aussi porteuses de réalisations – en matière d’environnement, de territoires, de paysages, d’ampélographie, de vie locale… - vitales pour l’avenir. 

Il souhaite aussi accompagner et encourager les prises de conscience des partenaires collectifs initiées par le CERVIM, Centre d’Etudes et de Recherche de l Viticulture e Montagne, et le Centre d’Ampélographie Alpine.

Un samedi à Aigle



Quoi d’original dans les films projetés, une fois laissés de côté les cycles des saisons, les préparations de biodynamie, les portraits de vignerons, les promotions de caves ou d’appellations, les tranches de vie des dégustateurs, ou des journalistes... ?
La défense des patrimoines.
Avec notamment ; Mother Wine, film sur les vignobles en perdition du Portugal ; Isola, une cantina mythique de Milan, héritage de convivialité à préserver ; Un vignoble héroïque, sur les vignobles de montagne, leurs richesses humaines, ampélographiques, culturales…

La phrase du jour d’Olivier Cousin, vigneron au sud d’Angers : « Travailler le mieux possible et faire rêver les gens ».

Photo : séance photos pour Claude Brasseur dans le Clos du Paradis.

Dégustation avec Louis Braille


Troisième dégustation avec Nicolas Bourassin, professeur à SEG à Leysin-Montreux, dans son Oenothèque du Château d'Aigle.

C’est la Sélection Louis Braille, cuvée du bicentenaire de sa naissance 2009, du vigneron Alain Eymery, président du comité d’organisation du Mondial du Chasselas qui se déroulera à Aigle le 6 juillet.

Un coffret de 2 bouteilles (avec une cuvée de Chasselas) est vendu 100 CHF, dont 60 CHF sont reversés à la Mission Evangélique Braille . L’étiquette revêt une pellicule avec caratères en braille, une pellicule plastifiée à la différence des étiquettes de Chapoutier qui sont en relief sur le papier de l’étiquette.

La bouteille porte la gravure de l’Association des vignerons-encaveurs suisses.

C’est un Pinot pur, assez atypique dans cette région, où il est pltôt utilisé en assemblage. Robe claire, bouche assez épicée, torréfiée, réglissée, avec une expression qui reste dans la finesse (mais sans aller dans la dentelle bourguignonne).

samedi 2 juin 2012

Aigle Grand Cru

A la demande générale, le point sur la classification des vins d'Aigle...


Rencontre avec un nez


Le Suisse Richard Pfister, ingénieur œnologue de formation et "oenoparfumeur", travaille dans le vin et la parfumerie après un mémoire sur « les méthodologies des parfumeurs et leurs applications dans le vin ». Il est membre du grand Jury Oenovideo.

Ton métier consiste-t-il à créer des arômes dans les vins ?
- Je suis contre l’apport aromatique dans les vins, qui en principe ne se pratique pas en Europe, mais se fait outre-atlantique pour corriger des défauts, ou apporter des odeurs pour en cacher d’autres. Ces pratiques se décèlent assez vite, à l’olfaction ou avec une machine de chromatographie par exemple.
Les levures, elles, apportent un plus. En fait, c’est l’association de la levure avec un type de vinification qui apporte un peu plus d’odeur. La levure ne crée pas de nouvelles odeurs, elle rehausse celles qui sont dans le vin. 


Est-ce que la dégustation n’est pas trop ciblée sur le nez, au détriment de la bouche ? Henri Jayer disait « Un vin n’est pas fait pour être reniflé mais pour être bu… »
- L’olfaction présente une plus grande complexité. Il existe environ 40.000 odeurs sur la planète, nous avons un millier de récepteurs différents qui peuvent sentir chacun plusieurs odeurs, ce qui fait une énorme masse de possibilités. On a moins de variété en bouche. En mettant de côté la rétro-olfaction, il reste les goûts fondamentaux - qui peuvent être un peu complexes comme les acides -  et les textures (gaz carboniques, alcools, tanins…) : c’est beaucoup moins riche que les arômes. Le système nerveux lié à l’olfaction est de plus le seul qui est en contact direct avec l’extérieur, et qui… se régénère tout seul au fil des jours…

- Est-ce qu’il y a des films à voir avec son nez ?
Il y a "Le Parfum", mais il vaut mieux lire le livre de Patrick Süsskind ; le texte est plus intéressant. Mais il y a beaucoup de choses éloignées de la réalité. Il y a des films en odorama, parfois assez bien faits comme au musée de Grasse.

- Est-ce que tu regardes les films avec ton nez ?
Je m’entraîne tous les jours à l'olfaction pour mon métier, et il m’arrive de faire des rêves olfactifs, des rêves normaux avec une composante olfactive.
Je peux avoir l’impression de sentir lorsque je regarde un film, mais ce n'est pas instinctif, c’est le fruit d’une concentration, c’est le cerveau qui crée l’équivalent en odeur de ce qu’on voit.

Un vin de musette et un vortex au sommet du crâne


Après le déjeuner, délibération du grand jury, à propos des premiers films projetés.

A l’approche du 20ème anniversaire, Robert Tinlot, Yves Rousset-Rouard et Georges Duboeuf (absent) ont été nommés ambassadeurs Oenovidéo.


L’expression vaudoise du jour : « avoir les côtes en long », être paresseux…

La phrase de Claude Brasseur du jour : « Je ne connais pas de journaliste qui pose des questions compliquées » …

La phrase Nicolas Joly du jour : « nous avons un vortex au sommet du crâne » …

L’expression du jour de Michel Grisard : « à une époque, la Mondeuse, c’était un vin de musette pour aller piocher la vigne » …

Les chiffres du jour : pour travailler un hectare de vigne, il faut 250 heures de travail par an à Bordeaux, près de 1.000 heures pour les vignobles « héroïques » de montagne.

Vin et Santé


Deuxième dégustation avec Nicolas Bourassin, professeur à SEG à Leysins, dans son Oenothèque du Château d'Aigle.
Une occasion de parler de choses et d’autres, de Frédéric Rouge, par exemple, peintre local et réalisateur d’étiquettes de vin, dont celle connue pour son Lézard des Murailles, pour la célébrissime cuvée de la maison Badoux, chez qui nous avons pris nos repas et passé de sympathiques moments (à la Badouxthèque...).
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Le musée Frédéric Rouge fait partie du Musée de la Vigne et du Vin d’Aigle (www.frederic-rouge-peintre.ch)

C'est donc un Chasselas à nouveau, la cuvée 2011 des Hospices Cantonaux Vaudois. Depuis huit siècles, les revenus de leurs vignobles viennent en aide aux malades.

La bouteille (capsule à vis) arbore le label TerraVin de qualité des vins vaudois.

Production ; « une bouteille par mètre carré », une cuvée typique d’un Chasselas de soif, le Chasselas étant le seul vin au monde qui, heureusement, dit-on, ne fait pas passer la soif...